"Faut pas rêver!"

"Faut pas rêver!"
Le spectacle

"Dame oiseau"

"Dame oiseau"
Animation

Le parcours

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Et quand la vie ça roule...


Dites, pourquoi les roulottes ?


Après avoir essayé, la grande maison bourgeoise à Bruxelles, ensuite la yourte sur les plateaux de l'Aubrac, puis la ferme dans le ségala aveyronnais, et enfin, le retour dans une petite maison de l'Aude, la famille habite maintenant dans 2 roulottes conçues à Saint Geniez d'Olt et démarre son aventure par une résidence sur le Domaine privé de Montréal près de Carcassonne. Les roulottes se sont imposées à eux, poussés par le désir de monter un spectacle et d'aller à la rencontre du public. Si la vie en roulotte n'est pas toujours facile, ils s' adaptent, forts de leur expérience de la vie en yourte.

De gauche à droite, les enfants Deroy: Gaspard, Ysaline, Mado, et Erwenn.

Comment ça marche... Euh!  Ça roule...


Les roulottes ont été conçues par leur ami Laurent Reynaud (les roulottiers) avec la collaboration de sa compagne Nana, tous deux, installés à Saint Geniez d'Olt.


Après l'ossature, les panneaux d'isolation sont posés, et par grand froid ils en ont bien besoin!

Et après l'isolation, le bardage, et la pose du toit en zinc.

Alors les voilà donc, occupant deux magnifiques roulottes en bois conçues sur le modèle gitan.
De gauche à droite: Mado, Xavier et Ysabeau.

 Comment on fait pour être à 6 dedans ?


 L'une fait 7 mètres de long et abrite les quatre couchages de leurs enfants, la cuisine, et une toilette sèche, en outre, elle est équipée d'un plateau scénique de 2,50 m x 2 m qui se range comme un tiroir sous le plancher de la roulotte, un coffre à l'arrière, fermé par une porte permet de stocker la machine à laver, les balais et les produits d'entretien, quelques accessoires pour leur spectacle... La roulotte est tractée par 4x4 Defender (7 places assises).

 L'autre est de taille plus modeste, 3,60 m de long, et abrite un lit deux places pour le couple parental, une petite table qui se range comme un tiroir sous le lit, deux banquettes permettant de s'asseoir autour de la table à quatre personnes, de multiples rangements pour les accessoires de spectacle, et un piano, indispensable à la survie du compagnon musicien d'Ysabeau! La caisse est posée sur un camion Mercedes (6 places assises). Hé! oui, il faut déplacer tout ce petit monde...



Du rêve à la réalité...





 A partir de l'idée initiale, Xavier rêve sur papier et dresse différents plans des futurs petits habitats. Diverses questions se posent : un coffre, pas de coffre? Les lits, dans la largeur ou la longueur ? La toilette, dans la cuisine ou dans le coffre ? (Ah! Oui, mais alors.... Il faut un coffre).
Peut-être qu'une scène ronde ce serait chouette, mais comment ils vont faire pour la couvrir? Ce sera pas facile de trouver un petit chapiteau léger et tout rond... Mais si, ils ont qu'à s'inspirer de la yourte... Mais non, C'est pas sérieux! La yourte, ça fait tout de suite son petit 500 kilos!
Et si ils demandaient à Laurent de créer un toit ouvrant pour pouvoir regarder les étoiles, en voilà une idée qu'elle est belle... Oui c'est pas mal, si on veut aussi profiter de la pluie, car il risque d'y avoir de gros problèmes d'infiltration d'eau.
 Alors si les portes s'ouvrent au milieu, il n'y a plus de place pour les fenêtres, c'est ennuyeux ça?... Oh! Génial, Xavier a une idée, un toit plat et ils font pousser des tomates ? Bien sûr, une tonne de terre, ça, c'est du voyage léger! Et Xavier, inlassablement griffonne des croquis qu'il soumet au jugement de Laurent "le roulottier", qui lui, se marre de leurs idées folles, jolies parfois, mais carrément impraticables. 
 Le chantier sur les roulottes a duré environ 1 an. A cela, il a fallu ajouter 1 an supplémentaire pour les problèmes d’homologation : les seuls carreaux ont été montés et démontés 3 fois (ils ont tous failli se retrouver au pavillon des fous). Les législations sont faites pour des caravanes, et, une fois de plus, ils n'entraient pas dans les petites cases, ce fût donc un casse tête parfois, heureusement ils sont tombés sur des gens compréhensifs qui ont pu débloquer les situations kafkaïennes dans lesquelles ils s'enlisaient, reconnaissant toujours la beauté du travail qui avait été fait...Ah! Quel artisan, ce Laurent!

 Quand l'aventure commence...




Il faudra 1h30 pour déplacer la roulotte sous un hangar: des vents violents obligeaient cette décision, car le chapiteau ne résistant pas à plus de 70km/h de force de vent, la petite troupe ne pouvait plus travailler sereinement... Xavier est assez fier de lui, car la première manœuvre avait demandé 3 heures.

Alors on pousse et heureusement on a du renfort!
Ysa fait semblant de pousser et Anne prend les photos, on est femme ou on ne l'est pas..


 Et voilà, un homme de plus et Ysa est évincée... Dur, dur d'être une femme...


Les voilà donc installés, deux ans après l'idée, sur le Domaine de Montréal, où Anne et Jean-Paul les accueillent chaleureusement sur un bout de terrain... Ouf, ils sont parvenus sans encombre à déplacer le mastodonte de l'Aveyron à Carcassonne... Ce ne fût pas un voyage très reposant. Il ne reste plus qu'à aller récupérer 3 de leurs enfants, que les grands-parents gardent (dans la maison qu'ils louent à Croux en Aude), et les amener dans leur nouveau lieu de vie... Pourvu qu'ils aiment...



La plus grande roulotte qui abrite les enfants et le lieu de vie commun est placée en vue de pouvoir monter le chapiteau (pas facile, 3 heures de manœuvres!)...
La plus petite est garée à proximité, car il va falloir habituer les enfants à dormir dans un espace séparé des parents! Donc pas trop d'éloignement... Car la nuit, le petit Erwenn risque de vouloir les rejoindre.

Tiens ! Quand on parle du loup !!! Le voilà celui-là, il a peur des monstres, il ne sait pas que le monstre... C'est lui !

Ici, c'est l'espace d'Erwenn. Chacun des enfants a son petit espace personnel, fermé par des petits rideaux. Des petites cabanes pour dormir, regarder un film (sur ordi), lire, ou jouer..

Sur la gauche la table pliante permet de prendre les repas à six (quel luxe), et de travailler tous les matins à l'instruction des enfants. Dans le fond, le lit d'Ysaline en bas, et au dessus, caché des regards indiscrets, le lit de Mado. Des blocs-coffres ont été conçus par Xavier pour accueillir les séants de tout ce petit monde et offrir du rangement supplémentaire (livres et cahiers de travail...)
Toute la vaisselle tient dans un petit vaisselier en provenance d'Inde, trouvé sur un marché en Aude, les deux roulottes sont chauffées grâce à deux petits poêles à bois. La vaisselle est en métal, car il faut tenir compte de la solidité et de la légèreté des objets utilisés.
La porte du fond ouvre sur le fameux coffre contenant...
La machine à laver qui ne pourra fonctionner qu'occasionnellement et les toilettes sèches, les batteries rechargées par les panneaux solaires placés sur les toits (Solusun) sont stockées dans ce petit espace...


Chez Madame Irma, je vois, je vois...



 Et quand ils pètent un plomb (oui, oui, ça arrive), chacun peut se retrouver chez Madame Irma (la petite roulotte a été baptisée ainsi), on peut s'y reposer, travailler au calme, manger un repas entre adultes en écoutant du Charles Aznavour (via Deezer), discuter des problèmes multiples à résoudre pour continuer la route, ou simplement, pour Xavier et Ysabeau, se souvenir qu'ils sont amoureux pour partager la tendresse et la douceur d'un instant complice...
Pour se faire, ... le superbe lit de la Princesse... (Ah! C'est beau de rêver...)

 Et son Prince joue du piano debout...
Et quand ils sont  un peu reposés... Au travail !  Il faut monter le chapiteau et mettre les costumes pour pouvoir répéter... Le spectacle c'est pour bientôt.


 Hop, tirer la scène, placer le castelet, fermer les coulisses... Silence, ils jouent...
 



 Que du bonheur...

 

 Ils ont vécu bien des orages et des obstacles, pour arriver à trouver ce qu'ils cherchaient... Et ce qu'ils voulaient n'est rien de moins, ni de plus que le sentiment léger de la liberté d'être, juste conformes à ce qu'ils sont. Si le quotidien en roulotte n'est pas toujours facile, il force  la conciliation avec les autres, il engage à des relations plus pacifiques, car chacun sait au fond de lui que le voyageur partira, il invite à l'économie de moyens et à moins de débauche consommatrice, il oblige à la solidarité, car quand survient la tempête, il se trouve toujours quelqu'un pour aider, il plonge l'aventurier dans la solitude, car dans la même tempête, il se trouve souvent quelqu'un pour critiquer... Mais, quand les barreaux de nos propres cages s'ouvrent, nous, les hommes comme des oiseaux, semblant si vulnérables, nous pouvons enfin agir et voler. C'est sans doute cela qui au-delà de la simplicité de l'habitat, rend l'expérience riche et complexe, une expérience que cette famille singulière aimerait partager au gré des rencontres avec les autres, les premiers autres étant leurs enfants...




Quand ça roule...

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Les roulottes

Je sors, mais quand ?

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